Définitions
La prévention primaire désigne l’ensemble des mesures visant à empêcher l’apparition d’une maladie dans une population saine, que ce soit par des mesures sociales ou une prise en charge médicale individualisée. Dans le contexte des soins de santé primaires, elle peut être mise en œuvre lorsque le médecin, l’infirmier, l’auxiliaire médical, le pharmacien ou le patient amorce une discussion sur la réduction des risques de maladies du cœur, d’AVC et de déficits cognitifs d’origine vasculaire. Au sein de la population, elle se traduit par des campagnes de sensibilisation et par la prise de mesures législatives et réglementaires.
Les recommandations en matière de prévention primaire et de promotion de la santé relatives aux maladies du cœur, à l’AVC, à l’accident ischémique transitoire (AIT), aux déficits cognitifs d’origine vasculaire et aux maladies vasculaires périphériques soulignent l’importance du dépistage, du suivi et du traitement des patients à haut risque de présenter une de ces affections. Les principaux axes de prévention ciblent le mode de vie (saine alimentation, activité physique, absence de tabac, réduction du stress, et limitation de la consommation d’alcool, de drogues récréatives et de cannabis), et le dépistage et la gestion des facteurs de risque (dépistage de l’hypertension artérielle et de la dyslipidémie, prise en charge du diabète et de la fibrillation auriculaire, entre autres).
Les stratégies de prévention devraient englober le patient dans la prise de décisions afin que ses objectifs soient intégrés aux décisions thérapeutiques.
La prévention primaire comprend également l’élaboration de mesures visant à améliorer la santé de la population, comme des politiques qui favorisent les choix santé (la loi antitabac, le Guide alimentaire canadien révisé) et celles qui appuient le transport actif et le transport en commun. Des organismes de promotion de la santé, comme Cœur + AVC, la Société canadienne de cardiologie, Thrombose Canada, Hypertension Canada, Diabète Canada, la Société Alzheimer et Santé Canada, ainsi que des organismes provinciaux et nationaux de santé publique, jouent souvent un rôle prépondérant dans ces stratégies.
La prévention secondaire désigne l’approche clinique individualisée consistant à réduire la récurrence des épisodes vasculaires chez les personnes ayant subi de l’angine de poitrine, un infarctus du myocarde, un AVC ou un AIT, ou souffrant d’insuffisance cardiaque, d’anomalies du rythme cardiaque, d’une cardiopathie structurelle, d’une maladie vasculaire périphérique ou d’un déficit cognitif d’origine vasculaire.
Les recommandations en matière de prévention secondaire portent sur la réduction des facteurs de risque et ont fait leurs preuves quant à la réduction de la récurrence des affections vasculaires et de la prolongation de l’espérance de vie. Elles peuvent toucher entre autres le mode de vie (alimentation équilibrée, réduction de l’apport en sodium, augmentation de l’activité physique, maintien d’un poids santé, abandon du tabac et modération de la consommation d’alcool) et la prise en charge de maladies comme l’hypertension artérielle, la dyslipidémie ou la fibrillation auriculaire. Ces recommandations peuvent être mises en œuvre dans divers contextes : les soins de courte durée, les cliniques de prévention des maladies vasculaires (pour apprendre à prévenir les maladies vasculaires en général ou pour gérer spécifiquement l’AVC, l’insuffisance cardiaque ou les suites d’un infarctus du myocarde) et les milieux de soins communautaires. Ce type de prévention s’adresse aux patients qui ont reçu des soins primaires : ceux à qui on a administré des soins d’urgence et qui ont reçu leur congé de l’hôpital, et ceux qui reçoivent un traitement à l’hôpital en raison d’une angine de poitrine, d’un infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque, d’anomalies du rythme cardiaque, d’une cardiopathie structurelle, d’un AVC, d’un AIT, d’un déficit cognitif d’origine vasculaire ou d’une maladie vasculaire périphérique.
Les recommandations en matière de prévention secondaire des affections vasculaires doivent être appliquées tout au long de la phase de rétablissement, y compris durant la réadaptation à l’hôpital ou en consultation externe, la réintégration dans la communauté et le suivi régulier effectué par les praticiens de soins primaires. La prévention secondaire devrait être abordée à chaque consultation médicale, de façon continue en cas d’angine de poitrine, d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque, d’anomalies du rythme cardiaque, de cardiopathie structurelle, d’AVC, d’AIT, de déficit cognitif d’origine vasculaire ou de maladie vasculaire périphérique.
Maladies cardiovasculaires: maladies touchant le cœur et les vaisseaux sanguins.
Maladies vasculaires cérébrales: maladies touchant les vaisseaux sanguins du cerveau.
Maladie artérielle périphérique : Trouble de la circulation causé par le rétrécissement ou l’obstruction des vaisseaux sanguins dans les artères situées à l’extérieur du cœur et du cerveau.
Maladies vasculaires : Les maladies vasculaires désignent les maladies vasculaires cérébrales et périphériques qui durcissent, rétrécissent ou obstruent les artères intra et extra-crâniennes ou les artères et les veines périphériques. D’une manière générale, les maladies vasculaires englobent la sclérose, la sténose, et l’occlusion des artères ou des veines. Les maladies vasculaires comprennent la maladie artérielle périphérique, la maladie de l’artère carotide, les maladies veineuses, l’embolie et la thrombose, et l’anévrisme et la dissection aortiques. Ces modifications vasculaires anormales peuvent découler d’un dysfonctionnement de l’endothélium, d’une inflammation, d’une athérosclérose, d’une fibrose ou d’une différenciation pathologique, comme la formation de plaque d’athérome et la thrombose veineuse.