Section précédente 4. Considérations particulières concernant la prise en charge à long terme des personnes ayant subi une thrombose veineuse cérébrale
NOUVEAU Thrombose veineuse cérébrale

5. Considérations relatives à la thrombose veineuse cérébrale dans des circonstances particulières


Recommandations et/ou Facteurs cliniques
5.1 TVC associée à un traumatisme

Remarque : Aucune recommandation fondée sur des données probantes n’est incluse dans cette section.

Section 5.1 Facteurs cliniques

  1. La prise en charge antithrombotique des personnes présentant une TVC dans le contexte d’un traumatisme crânien majeur doit être traitée au cas par cas en faisant appel à une expertise multidisciplinaire. Les décisions quant à la prise en charge peuvent évoluer au fil du temps et doivent intégrer une réévaluation clinique lorsque possible, ainsi que de nouveaux examens de neuro-imagerie.  
  2. La nécessité d’une anticoagulothérapie doit être évaluée selon que la TVC est cliniquement symptomatique, qu’elle semble se propager dans les examens de neuro-imagerie vasculaire de suivi ou qu’elle est associée à des signes de changements parenchymateux indépendamment attribuables à la TVC (c’est-à-dire œdème ou infarctus veineux, hémorragie veineuse), contrairement à un traumatisme cérébral en évolution.
  3. Les bienfaits de l’anticoagulothérapie et son dosage doivent être évalués par rapport aux risques d’hémorragie intracrânienne ou extra-crânienne liés au traumatisme cérébral ou à d’autres traumatismes extracrâniens. 
5.2 Détection fortuite de la thrombose veineuse cérébrale

Remarque : Aucune recommandation fondée sur des données probantes n’est incluse dans cette section.

Section 5.2 Facteurs cliniques

  1. La pertinence clinique de la détection fortuite d’une TVC dans le contexte d’un examen de neuro-imagerie vasculaire réalisé pour d’autres indications est inconnue. Les indications pour les tests d’hypercoagulabilité doivent être les mêmes que dans le cas d’une TVC symptomatique. 
  2. Les personnes qui ont reçu un diagnostic de TVC à la suite d’une détection fortuite doivent se soumettre à des évaluations ophtalmologiques et liées à la thrombose. 
  3. Il faut évaluer au cas par cas si l’anticoagulothérapie primaire et la prévention secondaire conviennent à la situation d’une personne dans les contextes clinique et radiologique. 
  4. Il convient de noter que la fistule artério-veineuse durale est associée à la TVC et que les évaluations et la prise en charge officielles ne relèvent pas de la portée des présentes lignes directrices. Les personnes présentant une fistule artério-veineuse durale sans antécédents clairs de TVC doivent être évaluées par une équipe multidisciplinaire afin de déterminer s’il existe un doute clinique d’antécédents de TVC qui orientera les examens complémentaires et la prise en charge.
5.3 Thrombose veineuse cérébrale associée à la COVID-19

Remarque : Aucune recommandation fondée sur des données probantes n’est incluse dans cette section.

Section 5.3 Facteurs cliniques

  1. Une infection au coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (COVID-19) peut être associée à un risque accru de TVC. La prise en charge de la TVC dans le contexte d’une infection à la COVID-19 ne doit pas être différente de celle des autres cas de TVC. Toutes les recommandations et tous les énoncés de consensus de ce module doivent être appliqués, le cas échéant.
  2. Le dépistage de l’infection à la COVID-19 dans le contexte de la TVC doit être effectué conformément aux protocoles locaux.
  3. Pour les personnes présentant une TVC chez lesquelles le ritonavir est indiqué, le médecin traitant doit prendre en considération l’interaction médicamenteuse potentielle avec les AOD ayant un effet anticoagulant plus important. Une approche adaptée au cas par cas doit être envisagée pour personnaliser la prise en charge.
5.4 TVC associée à la vaccination et à la thrombocytopénie thrombotique immunitaire induite par le vaccin (TTIV)

Remarque : Aucune recommandation fondée sur des données probantes n’est incluse dans cette section.

Section 5.4 Facteurs cliniques

  1. Des antécédents de TVC ne constituent pas une contre-indication aux vaccins à ARNm contre la COVID-19 ou contre d’autres maladies. L’anticoagulothérapie n’est pas une contre-indication à la vaccination. Il est recommandé d’exercer une pression prolongée au point d’injection après la vaccination pour réduire les ecchymoses.
  2. Il est extrêmement rare que la TTIV soit à l’origine d’une TVC. Les cas ne doivent être considérés que dans le contexte spécifique d’une vaccination récente par le vecteur adénovirus contre la COVID-19 (AstraZeneca/Oxford ChAdOx1 nCov-19 ou Janssen/Johnson & Johnson Ad26.COV2.S). 
  3. Les critères de diagnostic de la TTIV ont varié en fonction de la date de publication, de l’état des connaissances et de l’environnement clinique local. Les éléments communs à la plupart des critères de diagnostic sont une augmentation des D-dimères, une diminution du fibrinogène, la présence d’anticorps contre le facteur plaquettaire 4 dans le cadre du test ELISA, une thrombocytopénie et l’apparition des symptômes quatre jours après la vaccination par le vecteur adénovirus contre la COVID-19. Il est conseillé de poser un diagnostic conformément aux protocoles locaux.
  4. La prise en charge d’une TVC liée à une TTIV est alors différente de celle suggérée pour les autres types de TVC. Des directives de traitement ont été publiées par plusieurs sociétés nationales et internationales et comprennent généralement l’utilisation d’immunoglobulines intraveineuses à dose élevée, le recours à une anticoagulothérapie sans héparine et l’évitement des transfusions de plaquettes, sauf en cas d’hémorragie potentiellement mortelle ou si une intervention chirurgicale majeure immédiate est indiquée. 
  5. Dans les cas de TVC où la TTIV est potentiellement envisagée, il convient de consulter un ou une spécialiste de la thrombose immédiatement et avant la mise en œuvre du traitement. Le transfert vers un centre offrant des services liés à la thrombectomie endovasculaire doit également être envisagé.
Justification +-

La prise en charge d’une TVC survenant dans certains contextes peut être différente des approches habituelles pour la prise en charge d’une TVC symptomatique en phase aiguë. La prise en charge optimale de la TVC associée à un traumatisme crânien et de la TVC découverte fortuitement dans le cadre d’examens d’imagerie réalisés en lien avec d’autres indications est inconnue. Le traumatisme crânien est un facteur de risque bien documenté de la TVC, bien que sa prévalence ne soit pas bien caractérisée. Une étude américaine sur les services de santé a révélé que 11 % des cas de TVC étaient associés à un traumatisme (Otite et coll., 2020). Les fractures du crâne impliquant un sinus veineux sont liées à un risque plus élevé (Bokhari et coll., 2020). En ce qui concerne les TVC découvertes dans le cadre d’examens d’imagerie réalisés en lien avec d’autres indications, une étude canadienne a estimé que 11 % des cas de TVC dans un seul centre étaient découverts fortuitement (Zhou et coll., 2022).

La prise en charge de la TVC associée à une TTIV est différente de la prise en charge des autres types de TVC. La TTIV est une complication auto-immune très rare des vaccins contre la COVID-19 à base de vecteurs adénoviraux; elle touche d’une personne sur 26 500 à une personne sur 1 273 000 après une première dose du vaccin d’AstraZeneca (ChAdOx1 nCoV-19) (Pai, 2022). La TVC était une complication fréquente de la TTIV; l’immunomodulation est un élément essentiel de la prise en charge.

Les données recueillies au début de la pandémie de COVID-19 indiquent qu’il existe un risque plus élevé de TVC associée à une infection récente à la COVID-19. Toutefois, la prise en charge ne diffère pas de celle recommandée dans les cas de TVC qui ne sont pas liés à la COVID-19.

Exigences pour le systéme +-
  1. L’intégration des soins dans toutes les disciplines pour les personnes présentant une TVC est requise afin de gérer efficacement les rendez-vous et d’assurer la coordination des soins, en particulier lors de la transition entre les soins hospitaliers, les soins ambulatoires et les soins communautaires.
  2. Il faut soutenir la recherche en cours sur le diagnostic et la prise en charge des personnes présentant une TVC de causes diverses.
Indicateurs de rendement +-

Indicateurs du système :

  1. Nombre de personnes présentant une TVC admises à l’hôpital chaque année. 
  2. Proportion de personnes présentant une TVC liée à un traumatisme majeur ou à d’autres diagnostics primaires.

Indicateurs de processus :

  1. Proportion de cas de détection fortuite de la TVC ayant mené à une évaluation hématologique.
  2. Proportion de personnes présentant une TVC qui sont suivies par un ou une spécialiste de l’AVC.

Indicateurs de résultats et d’expérience axés sur le patient :

  1. Taux de mortalité des personnes ayant d’autres problèmes de santé (p. ex., COVID-19, TTIV) qui présentent une TVC liée à l’un de ces problèmes (classé par trouble concomitant).

Notes relatives à la mesure des indicateurs

Aucune

Ressources pour la mise en œuvre et outils de transfert des connaissances +-

Les ressources et les outils ci-dessous qui sont externes à Cœur + AVC et aux Recommandations peuvent être utiles à la mise en œuvre des soins de l’AVC. Cependant, leur présence ne constitue pas une approbation réelle ou implicite par le groupe de rédaction des pratiques optimales de soins de l’AVC. Nous vous encourageons à examiner ces ressources et ces outils d’un œil critique et à les mettre en œuvre dans votre pratique à votre discrétion.

Renseignements destinés aux prestataires de soins de santé

Renseignements destinés aux personnes ayant subi un AVC, y compris les membres de la famille, les proches et les aidants

Résumé des données probantes (en anglais uniquement) +-

Tableau des données probantes et liste de références

Trauma-associated CVT

Head trauma is a well-documented risk factor for CVT, although rates are challenging to ascertain from observational CVT cohorts, which may focus primarily on individuals presenting with a diagnosis of new symptomatic CVT. A recent Canadian single-center study found that one-quarter of 289 CVT cases identified over a 10-year period through discharge diagnosis coding and validated through chart review were associated with trauma (Zhou et al. 2022) and an US-based study using State Inpatient data from New York and Florida found that 11.3% of cases identified between 2006-2016 were associated with a comorbid code for trauma (Otite et al. 2020).

Estimates for rates of CVT complicating head trauma are evolving as use of routine vascular imaging continues to increase. One Chinese single-centre study of 240 consecutive patients with moderate-to-severe closed traumatic brain injury found a CVT on CT venography or MR venography in 16.7%. (Li et al. 2015). Injuries crossing a venous sinus, specifically skull fracture or epidural hematoma, were found to be independent risk factors for CVT. A meta-analysis focusing specifically on patients with skull fracture reported a pooled frequency of 26.2% (Bokhari et al. 2020).

The body of literature examining secondary injury attributable to CVT after head trauma is small, and with methodological limitations. Rates of venous infarction and edema reported in three studies including adults were highly variable (5-46%) (Netteland et al. 2022). One study reported rates of secondary ICH attributable to the CVT in 11% of 73 patients. Members of the writing group note that this high rate is at odds with our collective clinical experience (Netteland et al. 2020). The aforementioned systematic review examined the available evidence for use of anticoagulation or specific treatment regimens did not find specific comparative studies but noted that the majority of studies including adults included a subset of patients treated with anticoagulation, (Netteland et al. 2022) although the writing group notes that this includes patients treated with both prophylactic as well as therapeutic doses. In the absence of supportive evidence for a particular strategy, case-by-case collaborative management is recommended.

Incidentally diagnosed CVT

With increased use of routine vascular neuroimaging, incidental CVT may be diagnosed more frequently. A single-centre Canadian study found that 11% of CVT cases identified between 2008-2018 using administrative data and verified through chart review were new incidental diagnoses. In the general VTE literature, the majority of prognostic studies on incidental VTE focus on populations with cancer. One registry including a non-cancer population (n=68 incidental, 1501 symptomatic) found that 90-day VTE recurrence was similar after incidental versus symptomatic VTE (1.5% vs. 2.3%, HR 1.02, 95% CI 0.30-3.42) (Spirk et al. 2021). Thus, assessment for suitability for anticoagulation is warranted. Ophthalmological assessment should be considered given that patients may be unaware of visual deficits complicating CVT.

COVID-19-associated CVT

COVID-19 has been associated with increased risk of CVT in both community- and hospital-based cohorts. Community-based studies have cited incidence rates with SARS-CoV-2 infection that are substantially higher than baseline incidence rates, though estimates have varied widely. A study using US-based administrative data reported a rate of 42.8 (95% CI 28.5 - 64.2) per million within the first two weeks of infection (Taquet et al. 2021); a Singapore-based study examining radiologically-confirmed CVT diagnosed within 6 weeks of SARS-CoV2 infection estimated an incidence rate of 83.3 (95% CI 30.6 - 181.2) per one hundred thousand person-years based on the total number of SARS-CoV2 infections reported in Singapore over the same time period (Tu et al. 2022). Estimates from hospitalized patients are also variable. One study using US hospital-based administrative data estimated an overall rate of 231 per million person-years in patients hospitalized with COVID-19 (95% CI 152 - 351) (McCullough-Hicks et al. 2022); a meta-analysis of case series estimated a rate of CVT in hospitalized patients with COVID-19 that was 0.08% (95% CI 0.01% - 0.5%) (Baldini et al. 2021). Mortality rates with COVID-19-associated CVT may be higher than with non-COVID-associated CVT, although reporting biases cannot be excluded and small numbers and limited details make it challenging to ascertain if heightened mortality is due to worse CVT severity versus other medical issues (Siegler et al. 2023).

Vaccination

A history of CVT is not a contraindication to receiving mRNA vaccinations against COVID-19 or vaccinations against other infections. One observational study of 62 patients with a history of CVT receiving COVID-19 vaccination (69% Pfizer, 11% Moderna, 11% AstraZeneca ChAdOx1 and 9% Janssen Ad26.COV2.S found no thrombotic recurrences within 30 days of vaccination (95% CI 0.0 - 5.8%) (Gil-Díaz et al. 2022). In the general population, most studies have not found an increase in the risk of CVT following mRNA COVID-19 vaccination (Cari et al. 2021; Houghton et al. 2022; Simpson et al. 2021); one UK population-based study identified a small increased risk of CVT associated with mRNA vaccination on the order of 1 per 500000 doses (Hippisley-Cox et al. 2021; Nicholson et al. 2022). One retrospective study from the Mayo Clinic Health system that also examined risk associated with 10 common non-COVID-19 vaccines (n=771805 doses) found no difference in risk of CVT in the 30 days pre- versus post-vaccination (Pawlowski et al. 2021) 

VITT-associated CVT

Vaccine-induced immune thrombotic thrombocytopenia (VITT) was first identified as an entity in 2021, occurring as a rare complication after adenovirus vector-based vaccination against COVID-19 (ChAdOx1 nCoV-19 [AstraZeneca-Oxford] and Ad26.COV2.S [Janssen/Johnson+Johnson]). Antibodies directed against platelet factor-4 (PF4) were soon identified in association with the disorder. 

Early case series of patients who were later identified as having confirmed or suspected VITT included patients with thrombocytopenia and venous and arterial thromboembolic events, but with a preponderance of CVT in particular (Klok et al. 2022). An international cohort comparing VITT-associated CVT to non-VITT-associated CVT found that the former was associated with a more fulminant course at presentation than non-VITT CVT, with higher rates of mortality, intracerebral hemorrhage and use of EVT and hemicraniectomy (Sánchez van Kammen et al. 2021b). 

Overall, VITT is extremely rare, although incidence rates have varied widely, ranging from 1/265,000 to 1/127,000 per first doses and 1/518,181 after second doses of ChAdOx1 nCoV-19 (AstraZeneca-Oxford) vaccination, respectively, and 1/263,000 Ad26.COV2.S (Janssen/Johnson+Johnson). Variable rates have been attributed to a number of factors including demographic differences between cohorts and differences in reporting structure (Klok et al. 2022; Pai 2022). Diagnostic criteria for the syndrome have evolved, but the UK Expert Hematology Panel (Pavord) criteria have been used in the Cerebral Venous Sinus Thrombosis With Thrombocytopenia Syndrome Study Group, and include: onset of symptoms 5–30 days (5–42 days if isolated DVT or PE) after COVID-19 vaccination, presence of thrombosis, thrombocytopenia (platelet count <150 × 109 cells per L), D-dimer concentration of more than 4000 FEU), and positive anti-PF4 ELISA assay (Pavord et al. 2021). Diagnosis of VITT is considered definite if all five criteria are present and probable if one is missing. Later studies have identified patients without demonstrable thrombosis who otherwise meet criteria. 

Thrombocytopenia in non-VITT CVT is unusual, with a prevalence of 8% in a study of 865 patients from the International CVT Consortium (Sánchez van Kammen et al. 2021a). The mechanism of VITT has been likened to heparin-induced thrombocytopenia, which similarly has antibodies directed against PF4, although typical HIT, unlike VITT, is less commonly complicated by CVT. A meta-analysis of HIT case series reported 1.6% with CVT from 1220 patients with HIT (Aguiar de Sousa et al. 2022). Greinacher and colleagues, supported by a combination of biophysical imaging, mouse modelling and analysis of samples from VITT patients, proposed a two-step process where (1) vaccine components form complexes with PF4, leading to exposure of an epitope (“neoantigen”) while stimulating a proinflammatory response that amplifies production of antibodies against the neoantigen. (2) After several days, there is a sufficient amount of anti-PF4 antibodies to activate platelets; granulocytes, mediated by the presence of PF4-activated platelets, are also activated to release procoagulant neutrophil extracellular traps (NETs) (Greinacher et al. 2021). The reasons why CVT and splanchnic vein thrombosis, another unusual site, were more commonly involved in VITT remains unknown. Selectively persistent procoagulant activity of NETs in central nervous system endothelial cells has been proposed, (Greinacher et al. 2021) as well as procoagulant platelet-derived microparticles (also expressed by PF4) expressing tissue factor, mediating thrombogenesis in the cerebral venous system in particular (Marchandot et al. 2021).

Most management recommendations by national and international bodies thus involved common tenets of (1) immunomodulation, with intravenous immunoglobulin recommended in particular due to selective inhibition of VITT-mediated platelet activation of the FcγRII receptor on PF4 (2) non-heparin-based anticoagulation including DOACs, fondaparinux, danaparoid or argatroban, due to the theoretical risk of worsening the HIT-like response with heparin or heparinoids, (3) supportive care, avoiding platelet transfusions when possible to reduce additional substrate for the autoimmune response (Klok et al. 2022). The prognosis of VITT has improved over time, likely due to a combination of improving awareness with associated earlier diagnosis and treatment, in addition to the establishment of management guidelines alongside evolving understanding of pathophysiology (Scutelnic et al. 2022).

High-risk scenarios

After CVT, it is not known whether targeted prophylaxis would also be suitable in other higher-risk contexts. The American Society of Hematology guidelines for management of venous thromboembolism prophylaxis issued a conditional recommendation with very low certainty for graduated compression stocking or prophylactic LMWH for individuals with a history of VTE embarking on long-distance travel >4 hours (Schünemann et al. 2018). The recommendation did not pertain specifically to individuals with a history of CVT.

Ressources AVC